L'insurgée au lycée.

Hearts Crusher

Douces Salutations à tous.

Ce soir, je n’irais pas par quatre chemins, je serais crûe, parce que c’est le seul moyen de parler de ma vie à présent, parce que ma vie est brute et crûe. Mon dernier écrit date de début janvier et énormément de choses se sont produites durant ce laps de temps, bonnes et mauvaises.

J’ai fait des conneries, et encore une fois par envie, par besoin, d’adrénaline et d’excitation, j’ai testé certaines choses, faite des expériences plus ou moins acceptables ou choquantes. Oui, j’ai couché avec mon meilleur ami. Oui, j’ai aimé, mais bof' sans plus.Non, je n’ai rien dit à personne parce que ça fait parti des choses de mon intimité que je souhaite garder pour moi comme une chose à moi et rien qu’à moi, car ce sont des moments qui m’appartiennent et que je ne souhaite pas partager. Oui, nous étions SexFriends. Oui, j’ai vécu ma vie, et je la vis encore avec spontanéité, passion et accomplissement de mes désirs et fantasmes. Oui, nous avions une relation secrète; nous nous échangions des sextos et nous donnions rendez-vous comme deux amants poursuivis par les mœurs sous la prohibition. Non, nous ne nous aimions pas, nous étions amis. Non, je n’ai rien dit à Mars (une camarade très proche) lorsqu’elle s’est mise à sortir avec lui. Oui, tout était finit entre nous à ce moment là; j’ai tout stopper lorsque j’ai su qu’elle l’aimait. "Non, je ferai jamais ça à Mars", voilà ce que je lui ai répondue lorsqu’il a proposé que notre relation ne change en rien malgré ses obligations auprès de mon amie. ... Voilà, je trouve avoir été juste, surtout envers Mars; il aurait put la tromper avec moi, mais non, je me suis enfuis de son emprise lorsqu’elle s’est mise à ressentir un soupçon de sentiments pour lui et qu’elle me l’a confié.
Par la suite, et ça nous ramène au début du mois de février, je me suis mise à voir les choses très différemment. "L’amour n’existe pas, ce n’est qu’une attirance physique et chimique réciproque entre deux individus et qui a pour but la reproduction et la prolifération de l’espèce. L’âme sœur n’est qu’un songe, dans la vie réelle on se contente juste de trouver une personne plus ou moins semblable à soi et on la supporte au mieux jusqu’à la fin.", me disais-je alors. Pessimiste, je l’étais. Morte ? Toujours sous la surface. Blasée ? Comme jamais auparavant. Et c’est à partir de là que je me suis mise à considérer un de mes amis… Il était (et est toujours) roux (comme je les aime, parce que je suis fan des roux ou rousses), métaleux comme moi, fumeur comme moi, grand, très grand, costaux bien que ce ne soit pas ma préférence, et surtout très gentil. Il était célibataire depuis toujours, bien qu’il soit plus âgé que moi il n’avait aucune expérience de l’amour peu importe sa forme. Peut-être avais-je pitié de lui, ou me sentais-je l’âme généreuse ? Il m’a très vite faite comprendre l’étendu des sentiments qu’il avait pour moi. De mon côté, disons que mon coeur ne battais pas (pas le moins du monde et j’aurais voulu le forcer à battre) mais que je prenais en considération la possibilité, ne serait-ce que sortir avec lui et peut-être m’ennuyer auprès de lui jusqu’à mon dernier souffle. J’étais lasse de la vie et je me disais être sûre de ne plus jamais rien ressentir de violent et de puissant comme sentiment. Je pensais m’accommoder de lui, et si je le l’aimais pas comme Juliette pour Roméo, peut-être pouvais-je au moins l’estimer et l’aimer d’une autre manière, sans passion et sans vitalité.

Et c’est à ce moment là que les choses se mirent à aller vite. Le Rouquin métalleux me draguait, Mars me parlait de son sex-addict de copain qui ne l’aimait pas, mon frère Antoine était de retour dans notre foyer pour deux semaines et j’avais de longues discutions avec Lou, des discutions qui me stimulaient et me passionnaient. Les choses s’organisaient si bien qu’elles en furent comiques. Un soir chez mon père, Mars se mit à se plaindre de son addict, Rouquin me parlait de notre possible futur à deux et je tentais de lui donner un semblant d’attention, Antoine et daddy discutaient froidement, et je commençai à me livrer à Lou sur ma pensée philosophique. Je jonglais habillement entre l’univers réel et les conversations en ligne avec tout ce petit monde. Le plus drôle fut que bien vite je n’avais d’intérêt que pour Lou et nos raisonnements; la conversation était stimulante et je me délaissais du Rouquin au profit d’un inconnu.
Rouquin m’a invité à sortir. Plusieurs fois donc j’ai fini par accepter.
J’ai embrassé Rouquin. Allez savoir pourquoi… Je cherchais un peu d’adrénaline.
Je suis devenue sa copine. On en arrive à début mars à présent...
Lou et moi on se rapprochais et on se trouvais de plus en plus de points communs. Un soir il s’est passé quelque chose d’étrange ... J’ai senti mon cœur battre dans ma poitrine.

"J’ai senti mon coeur battre dans ma poitrine hier soir. Je l’ai senti pour de vrai;son poids me pesait dans mon lit. Et je souriais, je riais aux éclats; faut croire que j’avais retrouvé espoir. L’autre attendait, voulait de moi; tu étais le seul qui comptait dans ma vie. Je l’ai ignoré toute la soirée, il n’a même pas remarqué ma froideur. C’est comme si je le trompais, comme si nous étions amants. Le temps s’écoulait agréablement, l’amour naissant au fil des heures. Trop vite le sommeil me gagna; dans mes songes tu étais le seul présent. Lui, qui m’aime, n’existait plus et je l’oubliais en m’endormant, Mais toi, tu occupais toutes mes pensées, toi dont je ne sais rien des sentiments. Tu emplissait mon monde… "

Voilà ce que j’ai écrit dès le lendemain. Il faut bien comprendre que c’était nouveau pour moi et franchement inhabituel ! Nouveau… Du moins ça me paraissait l’être; j’avais depuis si longtemps oublié ce que cela faisait de ressentir quelque chose.
Mais voilà, comme rien n’est jamais facile il a fallu que je me mettes à ressentir un doux sentiment pour un homme d’ors et déjà pris et épris d’une autre (ou du moins je le pensais) mais par pure principe j’ai quitté le Rouquin me rendant bien compte que je ne m’accommoderai jamais de lui.
Comme par hasard, Lou quitta sa copine le même jour. Paraît-il, il ne l’aimais pas et son cœur était de pierre… Ce même jour on l’on s’était retrouvés à discuter seul à seul durant la pause méridienne. Rien de bien méchant mais nous avons échangé sur divers sujet et il m’a touchée. On s’est rapproché… J’avais toujours rêvé d’entendre ou de lire ces mots de la part de quelqu’un, et lui les sortais naturellement.

Un mardi, il m’a proposée qu’on se voit pour se promener dans la ville et je me sentais tellement bien ... pour la première fois de ma vie.

Il s’est ouvert à moi comme moi je me suis ouverte à lui et c’est tout ce que j’avais toujours voulu !

Deux coeurs brisés me paraissent peu chère payé pour tout ce bonheur. Maintenant je passe pour une briseuse de couple et une garce. Maintenant j’ai plus de personnes qui me déteste qu’avant mais j’en ai rien a foutre ; je vis pas pour les gens ou pour leur plaire.

Et maintenant je suis heureuse… et comblée ... et ravie… Amoureuse