L'insurgée au lycée.

Mon amour pour la femme qui ne me connaît pas.

Salutations, amis littéraires.

Il y avait un livre dans mes valises en route vers l’appart' de mon très cher frère ("dieu", je sais pas lequel, sait qu’on s’aime) et ce livre est d’Amélie Nothomb. Il faut croire qu’un seul de ses livres ne m’est jamais suffisant car je n’ai put me retenir de compléter ma bibliothèque de ses écrits, au point ou je ne sais comment ramener tout ce papier chez moi. Hier encore je suis descendue à Paris et en son cœur j’ai longé la Seine, questionnant chaque bouquinistes sur leurs réserves en Nothomb. Ma soif d’elle est intarissable et je peux sans honte dire que je suis amoureuse de la femme que j’ai imaginé derrière l’auteur que j’ai découverte à travers des mots.

L’an dernier, un stage nous était imposé et de par ma nature -je parle de celle qui fait que je m’y prend toujours à la dernière minute- je me retrouvai dans une librairie/papeterie à ranger le magasin, classer des commandes, étiqueter des articles -il n’y eu plus après ma formation une personne plus apte que moi à utiliser une arme telle que l’étiqueteuse, j’en étais devenue une professionnelle- et surtout,... l’opium du stagiaire… faire des photocopies. Nothomb elle-même comprend ma douleur en matière de photocopies. Dans cette petite librairie se trouvait des classiques destinés aux lycéens de l’établissement face à elle -le sors a voulu que l’on m’y inscrivit par la suite- et parmis ces classiques se trouvait un livre, le premier que je lu de ma maîtresse. "Hygiène de l’assassin" vint à moi naturellement, parmis tout ces livres aux titres pompeux d’auteurs classiques de la littérature française, il me chuchota qu’il n’était pas à sa place et rien n’était plus vrai. Mes temps de pause se passait donc dans un coin du magasin à dévorer cette absynthe. Son style me plût dès lors et je le terminai en une après-midi.

Il fut une époque où je plaçais Jane Austen en très haute estime au point de s’inspirer de son style pour façonner le mien. Elle était une source d’inspiration pour moi et un modèle, car une femme de son époque qui écrit ne pouvait m’inspirer un profond respect. Après avoir lu Nothomb, je compris que bien tout le respect que je lui tenais, elle n’étais encore qu’une femme et écrivais comme une femme, laissant son coeur et ses émotions parler dans une poésie en prose. C’est beau. C’est comme lire de l’eau. C’est très féminin, sans qu’on ne s’en rende compte c’est très différent de ce qu’un homme peut écrire. Ce n’est pas moi. Les hommes ne ressentent pas comme les femmes et n’ont pas comme les auteures ce romantisme niais qui souvent nous fait passer à côté de l’histoire elle-même et qui, pour ma part, manque d’originalité et m’ennuis plus qu’autre chose. Attention, je ne dis pas qu’Austen m’ait illisible; elle est bien la seule femme que je lis et avec envie.

Nothomb n’est pas ainsi. Au diable Rowling dont sa seule imagination en fait une auteure, Cabot et ses ados, Aurore Dupin et ses marées endiablés, ... Je les ai aimées et en apprécie encore quelques-unes, mais Nothomb fut la première qui me prouva qu’une femme pouvait écrire en insufflant dans textes une pensée et une réflexion et c’est elle qui m’ouvrit un univers dont je n’avais pas idée, où la littérature était engagée. Ce fut ma jouissance : me retrouver dans des auteurs à travers des textes.